La Boîte Maraîchère et la magie de la culture en conteneurs.

Installée dans 18 conteneurs maritimes rescapés, La Boîte Maraîchère se trouve à quelques pas de l’autoroute 440 et ses 80 pieds carrés d’espace de culture débordent de verdure. Par un après-midi froid du mois de février, notre équipe s’y est rendue pour rencontrer Richard Giunta, le fondateur, et en apprendre plus sur son concept innovant d'agriculture urbaine. 

Richard possède plus de dix ans d’expérience dans le domaine de l’alimentation biologique et son projet est né d’un désir de venir en aide à sa communauté. En cultivant dans des conteneurs, l’équipe est en mesure d’augmenter l’accessibilité à la nourriture fraîche, puisqu’elle peut effectuer ses opérations dans n’importe quel climat. De plus, elle peut facilement prendre de l'expansion au rythme de la demande grandissante en ajoutant un conteneur. En éliminant les influences extérieures, comme l’inconstance de la température et de la lumière, l’entreprise peut faire pousser des légumes à longueur d’année n’importe où. Elle espère ainsi répliquer son modèle dans des régions plus éloignées, où l’accès à de la nourriture fraîche et locale est encore plus restreint.

Bien que ses recherches initiales et les experts qu’il a consultés lui ont conseillé d’utiliser des pesticides de synthèse, Richard refuse d’avoir recours à cette forme de lutte antiparasitaire, se tournant plutôt vers les biocontrôles. Celui-ci tente constamment de rendre son projet plus écoresponsable en se procurant presque tous les matériaux et équipements dont il a besoin dans un rayon de 100 km et en priorisant l’utilisation d’outils et de machines de seconde main que son équipe répare elle-même.

Bien sûr, la culture en conteneurs fonctionne un peu différemment de la culture en serre - voici donc comment ça marche :

Les graines sont placées dans un germoir pendant deux à trois jours, un endroit humide qui permet aux semences d’éclore.

Les petites pousses passent les deux prochaines semaines à la pépinière, où elles reçoivent une abondance d’eau et de lumière artificielle.

L’étape finale se passe dans le système de production hydroponique. Les jeunes plants sont placés sous une lumière de croissance et leurs racines pataugent dans l’eau pendant une vingtaine de jours. Une fois que les plantes atteignent la maturité, elles sont récoltées et nous sont livrées sans jamais avoir vu la lumière du soleil. 

Malgré nos dix ans d’expérience en agriculture urbaine, c’est un tout nouveau domaine et nous avons tous un rôle à jouer dans son développement - des jardins communautaires aux potagers de balcons, en passant par les conteneurs en banlieue et les méchantes grosses serres sur toit.