Le nouveau règne chez O’Mari et pâtes fraiches faites à la main de toutes formes et couleurs.

Chin Ning a acheté l’entreprise O’Mari de Daniel (le propriétaire précédent, avec qui nous avons travaillé avant Chin pour offrir des pâtes fraîches sur le Marché) il y a environ un an (en novembre 2015 pour être exact). Depuis qu’elle a pris le relais, beaucoup de choses ont changé. On trouve maintenant sur le Marché des pâtes asiatiques comme des nouilles ramen et soba fraîches, et quelques options de pâtes végétaliennes. Cette semaine, nous vous présentons en grande primeur, Chin et le nouveau O’Mari.

À mi-chemin entre biochimie et fabrication de pâtes

Née à Taïwan, Chin est déménagée à Montréal en 1976. Entrepreneure dans l’âme, elle étudie alors la biochimie (mais ne travaille qu’un an dans ce domaine), avant de se consacrer à la gestion immobilière. Après plusieurs années en immobilier et en gestion de bâtiments, elle part à la recherche de nouveaux défis, et croise l’affiche « À vendre » de O’Mari. « Mes enfants me disaient toujours que la seule chose que je cuisinais bien, c’était les pâtes », dit-elle avec un grand sourire (et un nuage de farine autour de la tête).

Sachant qu’on ne peut imiter l’authenticité italienne, elle décide plutôt de se lancer dans la recherche de nouvelles saveurs et textures. Entrepreneure d’expérience, elle s’entoure d’une équipe de rêve – Nathan, Paul et David – qui lui permet de se concentrer sur ses nouvelles variétés en s'occupant de la production.

L’histoire de O’Mari

O’Mari est situé à Ville-Émard. Sa longue histoire remonte aux années 1980, à l’époque où la boutique vendait des cannes de sauces italiennes authentiques aux étiquettes rétro. Chef Daniel a gardé les traditions italiennes en introduisant la production de pâtes fraîches à la boutique à la jouissance des résidents du quartier. Et selon Chin, Daniel a amené O’Mari à un niveau supérieur. Chin n'a jamais fini une école culinaire, mais elle a été exposée aux traditions italiennes assez jeune. « À 14 ans, j’ai habité un an avec une famille italienne à Malte. Tous les dimanches, ils se réunissaient pour fabriquer des pâtes. Moi, ma tâche, c’était d’aller chercher les ingrédients dans un petit magasin du coin, et de profiter du repas avec la famille. C’était un vrai rituel, et j’adorais ça! », raconte-t-elle en souriant. Avec ce petit faible pour la culture italienne, elle n’a pas hésité une seconde à acheter O’Mari.

Les saveurs de O’Mari

Dès le premier jour, l’objectif de Chin était de créer plus de variétés et d’options végétaliennes. Malheureusement, ce n’est pas facile de fabriquer des pâtes fraîches sans œufs qui résistent aux étapes de séchage et de congélation. Chin a tout de même réussi à créer des fusilli au sarrasin et à l’épeautre (nos premières pâtes végétaliennes sur le Marché!). Pour éviter de se fondre dans la masse, Chin a choisi de faire honneur à ses racines. Parmi ses premières créations, notons les nouilles ramen et soba, et l’une des plus récentes variétés de O’Mari, les radiatori au kombu.

Très populaire dans la cuisine asiatique (mais jamais employé pour la fabrication de pâtes), l’algue kombu a une saveur très salée. « C’est un rehausseur de goût naturel, alors je me suis dit, pourquoi ne pas l’essayer dans mes pâtes », nous explique Chin, en nous montrant un grand pot de kombu.

Fabrication de pâtes fraîches

O’Mari est une petite boutique chaleureuse où se côtoient d’anciennes machines à ravioli et tortellini, des laminoirs traditionnels, qui servent encore aujourd’hui à créer la base de la plupart des pâtes, ainsi qu’un presse-pâtes, cette machine qui transforme la pâte en de jolies formes comme des radiatori. Puisque l’espace est limité, seules quelques machines peuvent fonctionner en même temps, alors l’équipe fait une rotation et travaille souvent tard. Au cours d’une journée typique, vous trouverez Chin en train d’expérimenter avec les couleurs de pâtes et les saveurs de sauces, tout en procédant à la fabrication, au séchage, à la congélation et à l’emballage d’une panoplie de pâtes aux couleurs et saveurs variées.

Chin voit grand pour O’Mari, mais elle a pris les rênes il y a un an seulement. Pour l’instant, sa priorité est d’améliorer l’emballage et l’étiquetage, mais son but ultime serait de pouvoir offrir aux Lufavores des raviolis faits à la main et farcis de gros morceaux, des lasagnes maison et des sauces pour accompagner ses pâtes à la perfection. D’ici là, Chin suggère de garnir les pâtes O’Mari d’un filet d’huile d’olive et de quelques copeaux de parmesan, pour les déguster en toute simplicité.

Bon appétit!