Lufa en février... ou comment manger local en plein hiver
Nous sommes en plein hiver (enfin, techniquement il ne reste qu’un mois avant le printemps, mais on sait bien que la date du 21 mars n’est pas synonyme de printemps.)
Alors disons les choses franchement, manger local au Québec c’est un défi. Heureusement, grâce aux agriculteurs et artisans locaux, il y a de plus en plus d'options pour les locavores.
Portes-ouvertes hivernales aux Fermes Lufa
Avant toute chose je désire vous convier à notre prochaine porte-ouverte (toute la famille, et les amis sont la bienvenue) à la ferme le week-end prochain. Au menu: visite guidée en français le samedi entre 10h et 15h pour vous montrer comment on cultive nos légumes sur les toits au milieu de l'hiver. S’il fait soleil, vous aurez l'impression que c'est l'été là-haut.
C'est gratuit et vous devez réservez vos places ici (il en reste encore pour quelques visites).
Comment nous cultivons vos produits frais en hiver?
Eh bien à peu près de la même façon que nous le faisons toute l'année, à quelques petites différences près... La productivité diminue légèrement en raison de l’ensoleillement. Malgré cela, notre équipe récolte plus de 1000 portions de tomates par jour dans la serre de Laval, même en plein hiver. Ils doivent parfois porter des lampes frontales pour travailler parce qu'ils commencent avant le lever du soleil. Nous venons tout juste de planter quelques rangs de poivrons et de concombres libanais dans la serre d’Ahunstic (j’imagine les Lufavores sauter de joie!). On devrait être en mesure de les récolter d’ici quelques semaines.
Merci légumes racines
Non mais qu’est-ce qu’on ferait sans eux ?! Ils sont au centre de notre alimentation locale hivernale. Avec le panier personnalisable, vous pouvez contrôler les portions que vous obtenez et le choix n’est pas mal du tout, si on considère que rien ne pousse de décembre à avril! Voici une liste de légumes disponibles sur notre Marché tout au long de la saison froide.
- carottes
- oignons
- panais
- pommes de terre
- betteraves
- rutabagas
- navets
- chou rouge et vert
- céleri-raves
- radis daïkon
- radis noir
- topinambours
- endives
- champignons séchés
- pommes
- herbes fraîches
- laitues
Pas mal non? Saviez-vous que la première chose qui sort de terre au printemps c’est les têtes de violon? Patience… En attendant, nous sommes heureux de vous annoncer que des œufs biologiques sont maintenant disponibles sur le Marché (et du fromage bio aussi depuis 2 semaines). Directement de chez nos amis et partenaire de la Ferme St-Ours, vous pouvez maintenant manger des œufs bio du Québec à chaque semaine !
Voici mon plan bouffe
- Le dimanche, je m'assois avec une tasse de café et prépare mon plan pour la semaine.
- D’abord, je vérifie ce qui reste dans le frigo (c’est le truc n°1 pour éviter le gaspillage et sauver des sous.)
- Je visite le marché pour personnaliser mon panier (je le fais le vendredi soir en mettant plus ou moins ce que je veux et j'y retourne dimanche pour m'assurer que j'ai tout ce dont j'ai besoin. Parfois, de nouvelles choses sont apparues sur le Marché...)
- Je complète la liste des choses que j'ai besoin de l'épicerie.
- J'essaie de planifier 3 ou 4 repas de la semaine (selon ce qui reste dans le frigo et selon nos envies. J'ouvre des livres de recettes, sites et magazines pour trouver des idées.)
- Enfin, je fais des ajustements à tout ça et je pars à l'épicerie.
P.S.: oui j'aime faire des listes, mais ça n’empêche pas d’être spontanée. Je garde le week-end ouvert et ce sont essentiellement des lignes directrices pour éviter le gaspillage alimentaire, pour profiter des produits locaux au maximum et pour économiser aussi! Essayez pour voir!
L’importance du $ « local »
Selon une statistique d’Agri-Réseaux, si les Québécois achetait 30$ de produits locaux par année, cela pourrait générer un bénéfice de 1 milliard de dollars en cinq ans. Imaginez à quel point votre contribution hebdomadaire en tant que Lufavore est significative pour les agriculteurs et artisans du Québec...
L'objectif n’est pas de manger 100% local, mais d’élargir la part de notre assiette destinée aux produits cultivés, transformés ou préparés localement. En même temps, on transforme notre compréhension et notre appréciation des aliments que nous mangeons et nous apprenons de ceux qui travaillent pour les rendre disponibles.
4 signets pour locavores
- Spécial "Manger local" de Ricardo
- Marchés publics de Montréal
- Calendrier des produits saisonniers d'Équiterre
- 10 conseils de la nutritionniste Geneviève O'Gleman
Dites-moi quels sont vos trucs pour manger local en hiver et au plaisir de vous voir ce week-end!